F.A.Q.
Traitements de support de la FPI
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Quels sont les traitements symptomatiques utilisables contre la dyspnée ou la toux ? ¹
En cas de dyspnée importante, les dérivés morphiniques à faible posologie peuvent être utilisés en l’absence d’hypercapnie et en surveillant attentivement leur efficacité et leur tolérance. Il est également possible de prescrire à titre symptomatique (et avec une efficacité variable) une oxygénothérapie de déambulation si la dyspnée s’accompagne d’une désaturation à l’effort, avec saturation percutanée inférieure à 88% lors des activités quotidiennes ou d’un exercice standardisé comme un test de marche de 6 minutes.
Cependant, la réhabilitation respiratoire est le traitement non médicamenteux le plus efficace lorsqu’elle peut être mise en place, avec une efficacité maintenue à 6 mois dans la majorité des cas.
Contre la toux, les corticoïdes oraux à posologie élevée, malgré quelques données suggérant leur efficacité, sont déconseillés du fait de leur mauvaise tolérance. Si la toux est invalidante et n’est pas améliorée par la codéine, il est en revanche possible de prescrire transitoirement une corticothérapie orale à faible dose (10 à 15 mg par jour d’équivalent prednisone).
D’autre part, bien que le reflux gastro-œsophagien soit fréquent au cours de la FPI, la prescription d’un traitement antireflux ne semble pas avoir d’effet bénéfique sur la toux.
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Au cours de la FPI, la réhabilitation respiratoire peut elle avoir le même intérêt qu'au cours de la BPCO ? ¹ ⁴
Au cours de la FPI, 2 études ont montré que des programmes de réhabilitation respiratoire permettent d’obtenir une augmentation significative de la distance parcourue au test de marche de 6 minutes, accompagnée d’une amélioration des symptômes ou de la qualité de vie. Les effets bénéfiques, même s’ils peuvent être significatifs, semblent cependant moins prononcés et moins durables que ceux observés chez les patients souffrant d’une bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO). Pour la pratique, dans l’état actuel des connaissances, les Recommandations françaises de 2017 indiquent qu’un programme de réhabilitation respiratoire peut être proposé aux patients atteints de FPI et présentant une limitation de leur capacité à l’exercice avec un handicap significatif.
Références
- Cottin V, et al. Recommandations pratiques pour le diagnostic et la prise en charge de la fibrose pulmonaire idiopathique – Actualisation 2017. Version longue. Revue des Maladies Respiratoires (2017), http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2017.07.018
- Holland AE, Hill CJ, Conron M et al. Short term improvement in exercise capacity and symptoms following exercise training in interstitial lung disease. Thorax 2008;63(6):549-54
- Nishiyama O, Kondoh Y, Kimura T et al. Effects of pulmonary rehabilitation in patients with idiopathic pulmonary fibrosis. Respirology 2008;13(3):394-9
- Kozu R, Senjyu H, Jenkins SC et al. Differences in response to pulmonary rehabilitation in idiopathic pulmonary fibrosis and chronic obstructive pulmonary disease. Respiration 2011;81(3):196-205
D- 17/0520 – Établi le 18/01/2018